La Zaouïa el Djazouli
la zaouïa el-Djazouli
De renommée nationale et internationale, la zaouïa el-Djazouli, dans la
commune de sidi Ourièche relevant de la daïra d'Oulhaça, reste un lieu visité
par de nombreux citoyens de tous les coins du pays et même de l'extérieur,
de passage dans la région. Elle est surtout réputée par la fête dont la
célébration remonte au 15ème siècle du calendrier grégorien et dont le
fondateur a été Mohamed Benaïssa, né en 1465 et mort à Meknès (Maroc)
en 1523.
La fête de la zaouïa d'El-Djazouli
C'est, dit-on, le prolongement de la célébration de la fête d'el-Tariqua
el-Chadilia qui remonte quand à elle à la première moitié du 13ème siècle.
La zaouïa abrite une célèbre école coranique ou étudia l'émir Abdelkader,
en compagnie de son futur lieutenant Bouhmidi el-Oulhaçi.
Sa bibliothèque recèle divers manuscrit rares traitant de nombreux sujets
dont la médecine, les sciences, les hadiths. Malgré le temps, de nombreux
ouvrages ont été bien conservés par les personnes qui se sont succédé sur
les lieux. Le prolongement des activités de cette confrérie a été assuré par
el-Hadj el-Abidine, mort en 1939.
Le flambeau fut ensuite repris par le chahid el Djazouli el Abidine,
lequel durant la lutte de libération à laquelle il participa activement, sera
appelé par le colonialisme « le général des fellaghas ». A sa mort, il sera
remplacé à la tête de la tariqua par son frère, Zine el-Abidine Abdelkrim,
lui-même moudjahid qui a continué à œuvrer au développement des idées
nationalistes sans pour autant occulter l'aspect spirituel auprès des habitants
de la région. Si Abdelkrim, qui veille inlassablement à la bonne marche de
la zaouïa, fait de l'hospitalité et de la convivialité, son point d'orgue. Il tient
personnellement à l'accueil chaleureux devant être observé à l'égard de tous
les visiteurs.
la visite de président Abd el Aziz Bouteflika à L a Zawia de Sidi El Djazouli
C'est aussi un homme respectable et respecté par la population, qui
intervient pour le règlement à l'amiable des différents qui opposaient entre
eux les habitants. L'homme, qui consacre sa vie à faire régner l'entente entre
les familles, semble d'un précieux apport pour la région. Un recours bénéfique
pour les antagonistes qu'il aide à trouver, toujours chez lui, un terrain
d'entente, ce qui leur évite de nombreux procès inutiles ou des disputes
pouvant tourner au drame.
Un rôle social d'importance donc que cette Tariqua, aux bienfaits
reconnus par tous. Parmi certains pouvoirs détenus par si Abdelkrim, celui
de guérir les morsures de serpents venimeux. Sa compétence dans ce
domaine s'exerce même à distance. La victime n'a nul besoin de se
déplacer jusqu'à la zaouïa, un de ses proches pourrait suffire à la représenter
auprès du Cheikh pour que l'effet de guérison commence à s'opérer sur le
malade resté dans son domicile. Cela n'est guère impossible au vu des exploits
constatés sur place.
D'après le livre de SAID MOUAS, Ain Témouchent à la recontre du feu sacré
les pages, 90-91
les photos par B. M. Ilyes
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