L\'Emir Abd el Kader

Premier grand voyage hors de ma terre

Je décide, après consultations, longue réflexion et le coeur brisé, de cesser les combats contre l'envahiseur français. Au départ d'Oran, à Mers el kébir , désarmé, désarçonné, emprisonné, il est décidé que moi et les miens , montions à bord  de la frégate à vapeur, bateau militaire, l'Asmodée le 24 décembre 1847.

Au delà de notre peur, de notre immense peine , assaillis d'un profond désarroi , nous sommes coupés des nôtres restés au pays, dans notre Algérie, la traversée fut rendue encore plus difficile par une violente tempête en plein centre de la méditerranée et plus encore de l'autre mer , celle de l'inconnu , de l'incompréhension, de l'exil doublé de la captivité . 

Nous prions , mains , visage , coeur , ferveur tournés vers le ciel tourmenté, déchainé, déchiré. Nos prières collectives exhortent à la  patience , à la paix .Pendant une courte trêve , nous organisons une collecte en signe de remerciements aux forces qui nous gouvernent .A l' approche des côtes, les dons sont remis à celui qui est le plus démuni.

 

 

 

 

Plusieurs années plus tard , j'aurais l'occasion de voyager à plusieurs reprises à bord de ces locomotives à vapeur .je reviendrais à Amboise à bord de l'une d'entre elles, un voyage très agréable, sans aucun mouvement de roulis. Que c'est ingénieux cette vapeur qui tracte plusieurs wagons attachés, sans l'ombre d'une difficulté. Les inventions nouvelles, tout ce qui améliore le quotidien pour favoriser la pensée et l'intelligence afin de rendre meilleur l'être humain, en un mot le progrès et ce que l'on en fait, me passionnent .Je verrais bien ces avancées dans le monde arabe et dans mon pays, en Algérie.

 

 

 



26/12/2008
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