L\'Emir Abd el Kader

l'Emir Abdelkader et les jeunes

Cet article est tiré du livret : L'histoire vraie. Aux Editions Fleurus presse.

Le texte est de Guy Jimenes.

_ Tout a commencé très loin d'ici, dans ce pays qui ne s'appelait pas encore l'Algérie, près d'Oran, ( Port de la Méditerranée, dans le nord-ouest de l'Algérie ) , plus près encore de Mascara, à la Guetna très excatement...

La carte de la province d'Oran vers 1847  ( photo de l'auteur du blog )

 

                                               La jeunesse d'un chef

Dessin de Erwan Fagès

_Abdelkader naquit en l'an 1223 de l'ère de l'hégire ( 1808 )... Mon père, Mahieddine, était un chef religieux dont les ancêtres venaient du moyen-orient. Ma mère, Lalla Zohra, me donna une bonne éducation et m'apprit à lire et à écrire, ce que je su faire dès l'âge de 5 ans ! A 12 ans, je connaissais le Coran par coeur et j'était capable de le commenter. Mon père m'initia à la philosophie, à l'histoire, à la géographie, à l'astronomie, aux mathématiques... Sans oublier de me donner l'amour des chevaux, des armes et de la chasse.

J'ai étudié à Oran et je pars avec mon père, vers l'âge de 18 ans j'effectue mon premier pélerinage à La Mecque ( Arabie Saoudite ) mon voyage dure deux ans,

" C'est à dos de cheval que j'ai effectué le pélerinage avec mon père. Nous dormons sous les tentes. ( Photo XIX siècle )"  ( photo de l'auteur du blog )

 

Deux années après mon retour de La Mecque , la visite de l'Egypte et un acquis  imprégné de religion, " les chrétiens, les Français " débarquent à Sidi Ferruch le 14 juin 1830.Ma vie allait basculer dans un monde de combat qui durera 17 ans.

Le 5 juillet 1830 les Français s'emparent d'Alger et forcent les Turcs à abandonner le pouvoir.  (photo de l'auteur du blog )

 (photo de l'auteur du blog )

Les arabes accueillirent les Français comme des libérateurs. Mais cela ne dura pas et la résistance s'organisa bientôt dans la région d'Oran. Comme je suis un des plus braves et des plus sages, je suis désigné par les tribus à mener le djihad ( lutte, effort ) contre les infidèles. C'est ainsi que je deviens l'émir et Sultan des arabes à  24 ans.

L'émir Abelkader vers 1830   (photo de l'auteur du blog )

                                  

                                             ( photo de l'auteur du blog )     

                               Sous cet arbre j'ai prêté serment de l'allégeance.

 

 Pendant les combats on dit de moi que je suis un très bon cavalier et que je suis très courageux. Dans une bataille, mon cheval reçu huit coups de baïonnette, mais cela ne m'empêche pas de continuer le combat, les boulets de canon de l'artillerie française volent au-dessus de ma tête.

 ( Dessin de Erwan Fagès )

                                                   La chevauchée.

La guerre se poursuivit jusqu'à la fin de l'année1847, je signe des accords de paix à mon avantage ou dès fois à l'avantage des français. Pendant les trêves j'ai réuni toutes les tribus sous ma seule autorité, pas seulement militaire. je crée le premier état dès l'année 1837, une véritable administration d'état : je lève l'impôt, ( pour que l'impôt rentre dans les caisses, je vends les bijoux de ma famille ). frappe monnaie, développe les écoles. Et je fonde ma première capitale : Tagdemt.

La guérilla que je mène contre les français va être longue et meurtrière. Quelques jours plus tard, j'appris par un courrier que ma mère est malade. Je saute sur mon cheval et tout au long du chemin je prie le tout-puissant. Cette nuit-là il fit un froid terrible et les hauts plateaux étaient enneigés. Quand sur le chemin je rencontre un mendiant frigorifié je lui donne un de mes burnous. ( grande cape de laine avec un capuchon ). Lalla Zohra se remet de sa maladie.

                                                  la capitale volante.

                                  ( photo montage de l'auteur du blog )

Ma première capitale fut détruite pour ne pas la laisser aux infidèles, il m'a fallu créer une nouvelle fomre de capitale. c'est là que j'ai eu l'idée de créer la capitale volante appelée la Smala. La contruction où l'installation de cette capitale est très rigoureuse : la tente centrale est la mienne et celles de ma famille et des conseillers, puis les douars, les campements de mes lieutenants, les chefs de cavalerie, les administrateurs et tout autour la population. En tout de dix à vingt milles personnes étaient abritées. La Smala était capable de se déplacer d'une heure à l'autre pour échapper aux ennemis.

Peinture de H. Vernet ( 1789/ 1863 )  -photo de l'auteur du blog-

( La prise de la smala d'Abd el-Kader, bien que sans grande valeur militaire, donne à cette guerre cruelle l'image héroïque et romanesque qui lui faisait défaut. La smala est une véritable ville itinérante de 30.000 personnes voire plus, essentiellement composée de femmes, d'enfants et de serviteurs. )



28/07/2009
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