L\'Emir Abd el Kader

Exil intérieur:

 Dès que j'ai décidé de quitter l'Algérie , mon exil commença véritablement .J'avais reçu la promesse de me conduire en Egypte ou en Palestine.Je savais que le plus difficile était à venir .Pas pour moi. Pour les miens. Ceux qui restèrent et ceux qui partirent avec moi.Ils étaient fragiles, n'avaient jamais quitté notre pays, s'effarouchaient de tout tels des enfants. Et les femmes encore plus, leur pudeur faisant le reste.Comment allions-nous faire pour organiser notre vie désormais? Mes biens ont été vendus, bradés pour un montant  dérisoire.Comment continuer à croire en mon semblable ? Je m'en remettais au Très-Haut, le Tout-Puissant, Seigneur de mondes.Lui seul saurait nous guider et m'éclairer en cette circonstance. En ce décembre de 1847, à bord de l'Asmodée , la frégate à vapeur ,  la traversée maritime depuis le port  Mers-el-Kébir, se traduisit par une sévère tempête  qui nous mis tous à l'épreuve ; pour nous donner du courage et pour conjurer la peur, mes compagnons et moi-même nous commençames à prier intensément sitôt l'ancre relevée. Les prières communes et collectives bien sûr mais aussi les prières surrérogatoires et spécifiques que font les fidèles soufis.Ordre avait été donné de nous déposer pour partie au lazaret situé à l'ouest de Toulon.Tandis que l'autre partie de mon groupe irait au fort Malbousquet ,à l'opposé .Ce qui fut fait le 29 au soir.Le désarroi était palpable sur nos visages.La souffrance même contenue, faisait grimacer les plus calmes.


02/10/2009
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