L\'Emir Abd el Kader

Eumelio Caballero Rodriguez, ambassadeur de Cuba à Alger

LIBERTE DUVendredi, 21 Octobre 2011 12:00Facebook ImprimerEnvoyerRéagir

Eumelio Caballero Rodriguez, ambassadeur de Cuba à Alger :

« Je souhaiterais qu’une rue de la Casbah porte le nom du Che »

Par : Hana Menasria

« J’ai bien envie qu’une stèle à l’effigie du Che Guevara soit installée à Alger. Où alors, je souhaiterais vraiment, voir un quartier algérois porter son nom », a confié, à Liberté, Eumelio Caballero Rodriguez, ambassadeur de Cuba à Alger. C’était lors du vernissage de la sérigraphie cubaine, mercredi à 17h30. Cette exposition a été organisée dans le cadre de la journée de la culture Cubaine, au sein de l’ambassade de Cuba à Alger.
Chaleureux et très accueillant avec un large sourire, l’ambassadeur a insisté sur le fait de « vouloir » voir ce désir se concrétiser avant la fin de son mandat. « En réalité, j’aimerais bien que, l’une des ruelles de la Casbah porte le nom du Che. Je voudrais que cette icône cubaine soit identifiée à la Casbah et la culture algérienne », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « La Casbah est très représentative de la révolution algérienne. Dès l’arrivée d’un cubain à Alger, il visite la Casbah. Sincèrement, j’ai bien envie de réaliser ce projet avant la fin de ma mission en Algérie ». En évoquant, cette parenthèse de ses perspectives, l’ambassadeur semblait complètement déterminer pour sa concrétisation. En outre, il a narré quelques anecdotes avec les jeunes algériens. « J’ai constaté que les jeunes adorent Cuba. Je suis le seul ambassadeur qui n’emploi pas les protocoles diplomatiques car en rencontrant ces jeunes, ils me font la bise et non l’accolade ». Pourquoi, ne pas exaucer ce souhait ? Sachant que, le 11 octobre dernier, une stèle en l’honneur du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata, a été inaugurée à l’Hussein Dey, par plusieurs ministres algériens.
En outre, Eumelio Caballero Rodriguez, aspire à plusieurs collaborations culturelles entre les deux pays, notamment l’organisation de voyages interculturels. « Ce serait bien, d’effectuer des visites à Cuba. Nous voulons que l’Algérie soit présente et en contact avec les cubains. La culture est le meilleur moyen pour faire passer les messages », a-t-il indiqué. Engagé à faire connaitre les richesses culturelles cubaines dans plusieurs catégories, le diplomate envisage de « traduire des films pour le public algériens et la littérature cubaine car elle est très riche », a-t-il signalé.
Un vernissage d’échange culturel
Une toile a émerveillé les visiteurs. Une pure représentation de la bonne relation algéro-cubaine, qui exprime ses point-communs entre les deux pays, entre sa révolution et ses Hommes emblématiques. Dessinée au feutre, ce portrait dominait par sa présence toute la pièce d’exposition. Derrière les dunes du sud algérien, l’Emir Abdelkader et Fidel Castro. Ces deux personnages mythiques se regardent dans les yeux, leur force et courage se traduit à travers le crayon noir de la bédéiste Duchy Man Valdera. « L’artiste a réalisé cette toile, le 9 octobre dernier lors de la soirée de solidarité. Je pense que les gens autour d’elle, l’ont inspiré. Elle nous a confié que sa venue en Algérie a complètement changé sa vie », nous a raconté l’ambassadeur. D’ailleurs, la bédéiste avait participé l’an dernier au Festival International de la Bande Dessinée d’Alger, (FIBDA) et avait remporté un prix. « En lisant, un livre sur la vie de l’Emir, Duchy Man Valdera a trouvé que c’était un homme de force », a-t-il indiqué.
Impressions des visiteurs
Ce vernissage offre vingt tableaux à découvrir, différents dans le ton des couleurs et des thèmes, de nombreuses personnes étaient présentes pour découvrir une autre culture. D’ailleurs, avant l’inauguration de l’expo, deux fillettes cubaines avaient joliment présenté une chorégraphie de danse populaire.
Rabia, émue par ces tableaux : « Grâce au vernissage, nous pouvons nous imprégner de la culture cubaine. Quant au portrait de l’Emir Abdelkader, je considère que c’est touchant qu’ils prennent en considération notre histoire ».
Selma, d’origine franco-soudanaise, découvrait pour la première fois la sérigraphie cubaine. « Je trouve que c’est sympathique. Je viens de découvrir cet art cubain. C’est une bonne idée d’exposer pour le faire connaitre ».
Hana Menasria



25/10/2011
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